LA SEMAINE OLYMPIQUE ET PARALYMPIQUE 2021 EN ARIÈGE
La semaine Olympique et Paralympique s’est déroulée du 1er au 5 février 2021.
Les manifestations initialement prévues par l’USEP 09 en partenariat avec la DSDEN 09, l’UNSS et le CDOS et auxquelles différentes classes labellisées Génération 2024 devaient prendre part, pour découvrir de nouvelles pratiques sportives ayant dues être annulées au vu des conditions sanitaires, nous avons malgré tout fait preuve d’imagination pour faire découvrir l’univers des Jeux Olympiques à ces élèves, qui seront peut-être les grands sportifs de demain…
En Ariège, un total de 7 écoles labellisées Génération 2024 : Henri Maurel à Saint-Girons, Fanny Reich à Saint-Lizier, l’école des Pujols, l’école élémentaire Victor Hugo et l’école Marcel Pagnol de Mazères, l’école Simone Veil de Ferrières, l’école Philippe Tissié de La Bastide sur l’Hers et l’école Roland Andry de Villeneuve d’Olmes, 22 classes, et 452 élèves qui se sont mobilisés et qui ont pu prendre part à ce défi Unis’Vers USEP 2024 « Tous vers Tokyo ». Celui-ci s’est déroulé sous deux formats, pour une approche complète de la notion.
« A vos marques, prêts, débattez! »
En classe, tout d’abord, les élèves ont pu participer à des ateliers débats, grâce à la présence de Sandrine PICQUAND et Mélanie MARTINS, et ont pu aborder les thèmes des valeurs de l’olympisme et du handisport. Par la visualisation de courtes vidéos et bandes annonces, ils ont ainsi pu échanger, apporter leur réflexion sur les qualités fondamentales requises pour être un athlète accompli, en parallèle avec des mises en situations de la vie quotidienne. Ils ont aussi commenté des illustrations de sportifs en situation de handicap pour mettre en avant les différences, les adaptations, ou l’investissement personnel, nécessaires à la pratique de ces handisports. En fin d’intervention, ils ont pu découvrir l’interview surprise de Perrine Laffont, qui, pour l’USEP Ariège s’est gentiment prêtée au jeu des questions/réponses sur son parcours tout en partageant explications et anecdotes concernant le ski à bosse, sa discipline. Ce témoignage inédit a immédiatement enjoué les plus jeunes, en admiration face aux révélations de la championne Olympique ariégeoise.
« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin… »
La deuxième partie de l’intervention était axée sur la mise en pratique du challenge sportif « Tous vers Tokyo ». Tous ont pu essayer de se dépasser pour réaliser la plus grande distance possible, à additionner par la suite à celles des camarades de classe, d’école, et des autres écoles en France ayant également œuvré pour atteindre la destination finale !
Selon les écoles, l’organisation a pu se faire de manière différente, sur un complexe sportif ou même dans la cours de leur école. Certaines ont procédé de la manière traditionnelle, en effectuant des tours de stade, d’autres ont rendu l’épreuve plus ludique grâce à la technique dite « des bouchons ». Cette méthode consiste au choix d’une distance, et chaque enfant la parcourant doit recueillir un bouchon dans un bac placé à la ligne de départ, et le déposer ensuite dans un autre bac lors du passage de la ligne d’arrivée. La distance parcourue par le groupe était donc le produit du nombre de bouchons à l’arrivée par la distance établie.
Les écoles Ariégeoises ont brillé par leur investissement dans cette action. En effet, la performance collective des classes ariégeoises participantes a permis d’atteindre 891.5 km, soit bien plus de la distance entre Foix et Paris ! Bravo à tous nos petits champions !!!
Après cette épreuve de course, il régnait parmi les élèves un climat de fierté et de joie, mais leur enthousiasme s’est montré d’autant plus fort lorsqu’ils ont appris leur palmarès et leur réussite. Même si, selon certains d’entre eux, courir s’est révélé difficile et épuisant, ils restaient cependant ravis d’avoir pu prendre part à ce challenge, de l’avoir partagé avec leur camarades, et se disaient, à l’unanimité, prêts à en relever un nouveau, afin de se surpasser chacun un peu plus, et tâcher ainsi de donner le meilleur d’eux mêmes, tels de vrais athlètes.
Un héritage à garder en ligne de mire…
Dans la continuité de la Semaine Olympique et Paralympique et toujours dans le cadre de l’héritage de Paris 2024, apporter un bagage et des connaissances culturelles aux élèves sur ces évènements d’envergure internationale consiste également à élargir la découverte de visages et d’histoires aux points de vue divers. C’est dans cette optique qu’une classe de l’école Henri Maurel de Saint-Girons a eu la chance d’accueillir la maman de l’un de leur camarade, qui fut journaliste, ou plus précisément pigiste (journaliste indépendant qui est payé à l’article ou reportage qu’il peut vendre) lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 Au travers d’un album photos rempli de souvenirs, les élèves ont pu la questionner sur son parcours et ses motivations qui lui ont permis de prendre part à un tel évènement. Au fil d’anecdotes olympiques, d’extraits vidéos et de ses ressentis, elle retracé son périple tout en partageant ses connaissances sur le monde sportif.
Son histoire en résumé :
Claire Girardeau, aujourd’hui Conseillère Principale d’Education au collège de Saint-Girons, s’est replongée dans ses souvenirs pour répondre au mieux aux élèves. Elle voulait en effet devenir journaliste depuis l’âge de 12 ans. Passionnée de sport et d’écriture depuis son plus jeune âge, et baignant dans le monde du journalisme grâce à son papa et ayant pour habitude de réaliser des transcriptions de Multiplex depuis très jeune, c’est finalement un soir de septembre 1993, à l’âge de 16 ans que sa vocation de journaliste sportive a émergé, devant l’émission « Tout le sport » qui annonçait alors que Sydney avait été choisie comme ville hôte des Jeux Olympiques de 2000. Et elle le savait, elle y serait présente. Pendant sept ans, elle a poursuivi ce but de avec entrain, en décrochant tout d’abord un bac littéraire, puis en obtenant un DUT de journalisme, après divers stages chez France 2, et finalement, en partant quelques mois en Angleterre pour se perfectionner dans la langue. En 2000, alors que cet évènement mondial approchait, elle exerçait alors la fonction de pigiste chez Midi Olympique et était également journaliste volontaire pour une revue de badminton. Et c’est sans accréditation qu’elle s’est finalement envolée pour 10 jours à l’autre bout du monde et assister à ces jeux . Elle concrétisait ainsi un rêve de petite fille qui devenait enfin réalité. Là-bas, elle a pu écrire des articles et interviewer les joueurs australiens qui faisaient partie de l’équipe de France avaient remporté la coupe du monde de rugby l’année précédente, assister aux rencontres olympiques de badminton (qu’elle pratiquait alors elle-même à haut niveau), au triathlon hommes ainsi qu’au cyclisme sur piste et à la victoire de François Rousseau. Son accréditation l’attendait quelques jours après son retour, et sa carrière de journaliste s’est poursuivie à Midi Olympique. Aujourd’hui, par choix, elle a changé de vie professionnelle, mais admet toutefois que journaliste est un très beau métier et qu’elle a pu vivre de très belles choses grâce à cela.
Cette histoire a bien évidemment passionné les élèves qui écoutaient Claire, tout ouïe, répondre aux questions qu’ils lui avaient préparé.
Grâce au mouvement “Tous vers Tokyo”, les élèves engagés dans cette Semaine Olympique et Paralympique ont donc pu, au travers d’activités ludiques, découvrir le monde des Jeux Olympiques, l’importance de l’héritage, de la richesse culturelle et sportive qu’ils laissent à chaque fois derrière eux, de cet évènement qui « voyage » de continent en continent et qui évolue avec son temps, grâce l’entrée permanente de sports inédits. Nos écoliers ont également pu mettre en avant l’importance de pratiquer une activité physique, mais aussi comprendre pourquoi le sport est une des plus importante école de la vie, par la transmission et l’apprentissage de valeurs qui leur seront utiles au quotidien dans leur vie de citoyen.
Le compte à rebours vers Paris 2024 est donc déjà bien lancé dans les écoles ariégeoises, et les Jeux Olympiques bien ancrés dans les esprits de nos élèves, toujours très impliqués à chaque rencontre! Peut-être que l’un d’entre eux prendra la relève de Perrine Laffont dans le futur, qui sait?